[RP] Portes de la ville

L’indomptable rousse a quitté l’auberge. Son panier et sa liste à la main, se laisse porter rêveuse vers la place du marché. Du moins le croit-elle. Myrrha pensait à tellement de chose à la fois qu’elle s’est retrouvée à l’opposé de la place centrale. Se met à bougonner doucement. Salue quelques personnes reconnues. A force de courir la ville pour son auberge, elle avait fini par se faire connaitre et pas toujours en bien malheureusement. Certains ne supportaient pas cette personnalité bien trempée qui la caractérisait. Pourtant, elle était de nature chaleureuse en général mais personne ne pouvait plier sa volonté.

Se repérer. Garder la tête hors des nuages. A ce rythme il ne resterait que trop peu de marchandises de qualité qu’elle serait obligé de prendre pour ses plats. Noter mentalement qu’elle devrait dès le lendemain faire ses courses à l’aurore. Il lui faudrait certainement se lever au chant du coq. L’avenir n’appartient-il pas à ceux qui se lèvent tôt ? Et voila nôtre rousse à nouveau en train de perdre le fil de ses pensées.

Myrrhaaaaaaaaaaaaaaaa, Myrrhaaaaaaaaaaaaaaa…

Une voix enfantine dans sa tête résonne. Mouvement de menton dans la direction. Un sourire se dessine sur son visage en voyant la bouille du fils de sa boulangère.

My…rrha… Ses joues sont rougies, se plie la main sur les côtes pour reprendre son souffle. Le… Comte…Le Comte, Myrrha… L’est là… L’messire régent…

Et tu viens jusqu’à moi pour me dire ça ? Etonnée, son sourcil se relève, forme un accent circonflexe.

C’mam l’a dit va chercher Myrrha, les aut’ crevures y vont l’estourbir à s’coller à lui comme du miel sur un pot de confiture.

Amusée, la rousse d’un geste de la main lui fait ouvrir la marche. C’était partout pareil, à la seconde ou des armoiries franchissaient les portes, les bourgeois les plus ambitieux et les plus vils s’agglutinaient. Tous avec de bonnes intentions évidemment, espérant marier leur jeune fille, acquérir des terres, des crédits… En arrivant aux remparts, Myrrha compris pourquoi sa boulangère l’avait faite chercher. Le poing fermé sur la hanche. Glisse deux de ses doigts au bord de ses lèvres fines et se met à siffler de façon stridente. Les premiers qui se retournèrent eurent droit à Mirabelle De Montfort-L’Amaury digne fille de son père. Droite et hautaine, le regard brillant et provocateur. La plupart en la reconnaissant, s’étaient éloigné du régent. Peu en fait osaient affronter la furie rousse, en plus d’avoir une grande gueule, elle savait manier l’épée la bougresse.

Lentement, elle s’approche et voit le Comte assis sur un banc. Se mettant face à lui et entre sa garde. S’incline respectueusement en une révérence.

Le bonjour et bienvenue à Troyes vôtre grâce. La rousse sourit, en se relevant. Elle n'attend pas un regard du régent mais un signe de politesse afin qu'elle puisse connaitre la raison de sa venue

Un petit sourire malicieux s’esquisse. Ainsi le régent va prendre ses appartements en cette cité, fort bien. Pour l’heure, il n’avait besoin que d’un endroit agréable.

Que de chance nous avons la vôtre seigneurie, il s’avère que je connais un endroit tenue par trois grâces. Son ton était un peu ironique en prononçant sa dernière phrase mais cela l’amusait de les qualifier ainsi.

L’homme s’assoit en l’invitant courtoisement mais la rousse n’ose. Elle cherche parmi la foule l’enfant qui est venue la querir. D’un signe de tête lui intime de venir mais il reste la coi. N’osant approcher de trop près celui qui en ce moment dirige le pays. Le fusillant du regard, parcourt les quelques mètres qui les séparent. Lui tend son panier, sa liste et sa bourse.

Tiens va me chercher ce qu’il faut et demande à ta mère de préparer de la brioche.

Retournant vers le Comte.

Si vôtre grâce n’a pas peur de salir ses chausses, je veux bien l’accompagner à l’auberge des trois.

[i]Elle l'invita à se lever pour rejoindre un lieu agréable qu'elle avait nommé, ce qu'il fict. Ils se dirigèrent tous deux vers l'endroit.

HRP: on continue le RP à l'auberge, je vous y rejoins lorsque vous aurez répondu(honneur aux dames ^^)

Une forme encapuchonnée dans une pièce de laine usée et sale s'approcha de la ville de Troyes. Quelques mèches de cheveux en dépassait, ainsi qu'une main fine et tremblotante, noicie par la poussière. L'autre tenait contre elle un sac grossier en cuir.
Aux aguets, la personne observa un moment le ballet des personnes entrant et sortant de la cité. Elle resta interdite lorsqu'un garde lui demanda son identité.

C'est qu'elle a pas l'air très bavarde la p'tite là... Et puis t'es maigrichonne, y'en a qu'aime ça, mais j'pense pas qu'y en ait dans l'coin. -se retournant vers le corps de garde- Le jour où tu retrouveras ta langue, qui sait?

La jeune femme s'approcha de nouveau.

Messire... permettez que je vous adresse un mot...

Tiens donc?

Je... Voilà deux jours que je n'ai eu pour repos que quelques heures d'assoupissement, et pour nourriture quelques morceaux de pain rassis.

Elle repoussa alors sa capuche, dévoilant sa chevelure hirsute dont la couleur n'aurait pu être encore définissable ce qui provoqua une moue de désapprobation du garde qui la fixait.

Je me nomme Kiani... je viens de la campagne et j'espère travailler dans cette ville. Si vous le permettez... j'aimerai entrer et me rendre dans une auberge...

Soit... Je te tiens à l'heure ma p'tite...

Le garde lui indiqua les auberges de la ville rapidement puis s'enquit de demander l'identité de la personne suivante. La vermine de la campagne, comme il se plaisait à dire, marcha sur un coté de la rue pavée, ne levant les yeux que pour essayer de repérer l'une des bâtisses qui pourra l'acceuillir.