[RP]La place du Marché

Le Ménestrel Vagabond Jeu 18 Oct - 23:21

Un petit vent frais balaye les rues de la ville. La saison annonçant l’hiver s’enfonçait un peu plus chaque jour, les journées devenant de plus en plus rudes. La pluie était bien souvent au rendez vous, les pavés devenant glissants. Le soleil jouait à cache-cache avec les nuages grisâtres, assombrissant la cité. Les villageois croisés étaient enroulés dans leur mantel, cherchant un peu de chaleur. L’hiver promettait d’être rigoureux…

Pour rejoindre la place principale, les ruelles s’offraient à vos yeux. Petit chemin ténébreux, où la lumière ne perçait que très difficilement, les étages des maisons se touchant presque. Marcher sur les côtés pour ne pas recevoir des déchets jetés d’une tierce fenêtre était fortement conseillé alors que les chausses frappent le sol terreux. Longer les murs à colombages, héritage d’une époque romaine depuis longtemps éteinte, et rejoindre une grande place d’où s’élève un brouhaha ambiant.

La terre fait place aux pavés, offrant un décor tout autre. Des étales s’étendent ci et là, laissant découvrir des produits divers et variés aux yeux des villageois venant faire quelques achats pour leurs réserves personnelles, ou pour leurs commerces.

De la boulangerie, une douce odeur de pain cuit s’élevait, venait réveiller l’appétit des estomacs criant famine. Le bruit des poules coquetant résonnaient sur la place au milieu des ragots rapportés par les commères. Quelques tanneries proposaient des modèles très « à la mode », alors que la hache des bouchers venait s’abattre sur la pauvre bête, la séparant d’un de ses membres, au rythme du marteau du forgeron, travaillant sûrement un fer à cheval. Le Maréchal Ferrant quant à lui devait chercher du blé pour nourrir les chevaux, alors que le charpentier était à la recherche de matériel pour refaire son stock.

L’éclat de rire des enfants courant au milieu de la foule se faisait entendre, suivi de l’appel de leurs parents les rappelant à l’ordre. Des mendiants appelaient à l’aide lorsqu’ils n’essayaient pas de dérober une bourse alléchante.